Les règles du confinement, et la mise au chômage partielle d’une importante partie des salariés a initié un mouvement inédit. Pour la première fois depuis longtemps, de nombreux employés se sont tournés vers les formations, parce qu’ils en avaient désormais l’opportunité. Le premier frein aux formations reste en effet le manque de temps. Pendant le confinement, les salariés n’étaient pas dans une optique de retour à l’emploi, mais plutôt dans une dynamique de gain de nouvelles compétences. En revanche, la fin du confinement et la hausse des chiffres du chômage entraînent de nouvelles interrogations : vais-je retrouver un emploi ? Mon secteur s’engouffre-t-il dans une crise durable ? Dois-je changer de métier ? Si je ne suis pas au chômage, vais-je l’être ? et entraînent ainsi un mouvement de panique. En cette période de profonde incertitude et d’anxiété, la formation apparaît comme un remède : c’est l’occasion de se perfectionner, de combler des lacunes, de justifier une période de chômage dont la fin reste difficile à évaluer. En d’autres termes, s’inscrire à une formation apparaît comme un geste pragmatique, puisque 60% des demandeurs d’emploi qui suivent une formation, accèdent à un emploi dans les six mois.
D’autant que période de crise sanitaire ou non, les formations offrent de nombreux avantages. Il s’agit de rendre son CV plus attractif, et d’être à jour des nouvelles pratiques de son secteur d’activités : management, maîtrise des réseaux sociaux, techniques de vente, utilisation d’Excel, prise de parole en public, création de site internet… 57% des demandeurs d’emploi ayant suivi une formation en période de chômage considèrent que celle-ci leur a permis de retrouver un emploi. Les formations concourent également à la confiance en soi, en particulier pendant les entretiens. Elles apparaissent comme un solide argument, par rapport à l’acquisition d’une compétence particulière. Généralement, ces formations sont affichées sur Linkedin, parce que les salariés se sentent valorisés : c’est une source de fierté non négligeable. De plus, l’impact d’une formation se répercute sur les salaires, puisque de nombreuses études démontrent que les individus ayant participé à un programme de formation perçoivent une rémunération supérieure. Toutefois, pour que les formations aient un impact pérenne, celles-ci doivent être initiées dès le début de la période de chômage. Plus la formation intervient tôt dans le processus, plus elle se montre efficace, en témoigne le seuil informel en ligne de mire des employeurs : au bout d’environ un an de chômage, il devient de plus en plus difficile de trouver un emploi.
Pour encourager les formations, le gouvernement a annoncé un plan de financement pour prendre en charge à 100% les formations durant le chômage partiel. Les entreprises de toutes tailles et de tous les secteurs peuvent obtenir ces financements, à condition que les formations choisies « permettent au salarié de développer des compétences et de renforcer son employabilité, quel que soit le domaine concerné » (Instruction du 9 avril 2020 relative au renforcement du FNE-Formation dans le cadre de la crise du covid19). Adoubées par l’Etat, les formations apparaissent ainsi comme une capitalisation d’atouts, et correspondent à une volonté de qualifications supplémentaires, particulièrement bienvenues pendant une période trouble. Mais surtout, les formations vont permettre de lutter efficacement contre la vague de chômage à venir.
Par exemple, la formation aux réseaux sociaux est animée par la fondatrice du site Parler d’amour qui cumule plus de 2 millions de visiteurs par mois.
En vous inscrivant à la newsletter vous acceptez de recevoir des mails de Digital Mag sur son actualité et ses offres en cours. Vous pouvez à tout moment vous désinscrire dans la partie basse des Newsletters envoyées.